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La mouche

Je suis une mouche, une grosse mouche que l'on chasse d'un revers de main ou à l'aide d'une tapette.

Je suis une mal aimée, une inutile qui ne sert qu'à propager les microbes que je récolte en me posant ici ou là et même dans les poubelles où sont entreposés détritus et restes de mangeailles qui me conviennent tout à fait.

Parfois, je pourrais me délecter de mets plus savoureux, mais j'ai maintes fois constaté que l'on recouvrait les plats pour m'en interdire l'accès.

Figure-toi qu'autrefois, pour nous piéger, on accrochait aux poutres des maisons des bandes collantes appelées attrape-mouches sur lesquelles, par ignorance, nous nous agglutinions. Je pense que cela ne se fait plus, mais les humains ont trouvé d'autres méthodes qui ne sont pas plus réjouissantes : les insecticides. Mais étant très agile, j'ai vite fait de prendre mon envol pour échapper à cette nuée tellement suffocante.

Dernièrement, à l'insu de la ménagère, je me suis introduite dans le garde-manger. Alors là régal il y a eu. J'ai pu goûter à tous ces mets et j'en ai apprécié la saveur.

Mais plus tard, lorsqu'elle est revenue chercher le fromage, elle n'a pas du tout apprécié mon envolée précipitée et a poussé de hauts cris de mécontentement.

Il faut dire que j'avais laissé ma trace sur le coulis du camembert sur lequel je m'étais attardée : de minuscules petits vers blancs appelés larves, mais qui hélas mouches ne deviendront jamais car extermination il y a eue.

Mais je reviendrai bourdonner dans les alentours et ne manquerai pas de continuer à harceler le chat de la maison qui, lui non plus, ne semble pas m'apprécier.

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 * N'oublie pas le p'tit com. *