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Pupuce et le chat   (histoire vévue)

Il m'en est arrivé une bien bonne avec le chat de la voisine. 

Figure-toi que ce malotru ne cesse d'envahir le territoire dont je dois assurer la surveillance. Il me faut donc être sans cesse aux aguets. Ca me fatigue. J'en ai marre !

Il est agile et malin comme un singe et ne manque pas d'escalader le grillage qui sépare nos deux jardins dès qu'il pense que la garde n'est pas assurée.

Hier, alors qu'à demi-ensommeillée,  je me prélassais au soleil qui s'était fait plutôt rare ces derniers jours, il en a profité pour s'introduire dans notre propriété.

Mon flair étant constamment en éveil, j'ai tout de suite compris que l'intrus était dans les parages, ce qui s'est révélé exact.

Je me suis précipitée vers lui, bien décidée à lui faire regagner ses pénates, ce qui n'était assurément pas son but. Il s'en est donc suivi une poursuite effrénée, mais il a fini par grimper dans un arbre et se réfugier sur une branche d'où il me fixait avec ses yeux de merlan frit.

Je n'ai pas manqué de lui manifester mon courroux en aboyant à tout rompre, pensant l'effrayer, mais il était imperturbable et continuait à me lorgner d'un air narquois qui me mettait hors de moi et cela inlassablement, ce qui n'était pas mon cas, car m'égosillant à perdre haleine,  je commençais à défaillir.

Tout à coup, à ma grande surprise, sans doute lassé par la position inconfortable dans laquelle il se trouvait, il s'est laissé tomber sur la pelouse et d'un bond il a amorcé l'escalade du grillage séparant nos territoires.

Voulant absolument lui donner la leçon qu'il méritait, je l'ai coursé et, alors qu'agrippée également à cette cloture ajourée j'allais lui attraper la queue, une douleur insoutenable m'a fait lâcher prise. Résultat : une griffe retournée et déchirement du coussinet. Le sang coulait à flot. Je me suis retrouvée au sol, hurlant de douleur, bien que n'étant pas particulièrement douillette !

Ma gentille maîtresse qui, à distance et du coin de l'oeil surveillait sans doute nos ébats, est accourue, paniquée, pour me secourir. Dans ses bras, serrée contre son coeur, caressée et bisoutée, je me suis apaisée, appréciant comme il se doit ce doux réconfort.

Une visite chez le véto s'est imposée. En petite chienne très courageuse que je suis, j'ai subi le désonglage sans gémir. C'était pourtant très douloureux.

                                 Maintenant,  je vais mieux !

Ce brigand n'a pas intérêt de revenir dans les parages, car j'ai bien l'intention de continuer à assurer la garde de notre propriété qui n'a pas à être imprégnée par les déjections répugnantes de cet affreux matou qui se permet d'explorer un domaine privé.

                                 Vigilance accrue,  il va y avoir.

             Le moustachu n'aura pas le dernier mot, foi de Pupuce !

 *Elle serait heureuse d'avoir un commentaire de ta part*