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  Le permis de conduire 

Je viens de passer mon permis de conduire que j'ai eu, il est vrai, avec beaucoup de difficultés. Mais le principal n'est-il pas de finir par l'obtenir. 

Victoire donc !

Mon voisin, le Père Gaspard, m'a bradé sa vieille bagnole, nommée Rosalie, que j'ai toilettée et même aspergée de ma senteur préférée : "Résine de pins", ce qui fait que nous sommes maintenant ragaillardies et prêtes à des escapades qui ne vont pas manquer de nous ravir.

J'ai sûrement fière allure au volant de mon automobile dont le champignon répond au moindre attouchement que je lui fais d'un pied léger, car le brusquer ne lui conviendrait peut-être pas.

 Il va nous falloir faire plus ample connaissance.

J'ai l'impression d'avoir des ailes.

Je vais désormais voir du pays, découvrir de nouveaux horizons. Belle est la vie !

Mais quel est ce malotru qui n'arrête pas de nous klaxonner. Ce n'est pas parce qu'il roule en torpédo qu'il peut se permettre un tel comportement.

- Un peu de respect pour les séniors, s'il vous plaît jeune homme.        

Il m'enguirlande ce nul, nous traite de vieille bique, de vieux tacot, injures auxquelles, Rosalie et moi, nous devons réagir, car nous n'apprécions pas de tels outrages.

Je vais m'énerver... Je sens la moutarde me monter au nez.

- Eh, crétin. Imbécile, espèce de ... d'abruti !

J'enrage !

Mais pour plus de sécurité, Rosalie et moi décidons de nous arrêter sur le bas côté de la route pour reprendre nos esprits.

Mauvais début qui ne me semble pas super pour un bon épanouissement.

Je vais tout de même persévérer, car la vitesse : c'est grisant !

* Un p'tit com. est un clin d'oeil sympa *